En sculpture, on dit que le plus difficile, ce sont les mains et le visage.
Le plus dur = défi !
Pour les mains, le défi a été relevé ! (voir précédent post)
Pour mon tout premier visage, j’ai pris comme modèle une photo d’un homme indien avec son turban et ses traits démontrant la rude vie des hommes du désert.
Entièrement sculpté en noyer à la gouge. Dimensions : 35 x 45 cm
Les visages sont des sujets très complexes à réaliser, et puisqu’une fois le copeau enlevé, c’est trop tard, j’ai commencé ce projet par réaliser un modelage en plastiline, afin d’en étudier les proportions. Ce qui est pratiquement indispensable, car ce visage a une forte émotion : un regard direct et puissant, mais un léger sourire de tendresse.
Une fois le modelage terminé, on commence par chantourner la forme du visage dans un plateau de noyer pour ensuite le coller à un autre plateau plus fin, afin de faire un fond parfait sans défonçage.
Puis le travail à la gouge commence, copeau après copeau. On donne les proportions générales avec des grosses gouges pour finalement arriver au point où le moindre copeau peut complètement changer l’expression du personnage.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le turban est loin d’être le plus difficile à réaliser.
Les yeux ! Expression du visage, défi de tout sculpteur, cela va donner vie à la sculpture et pourtant on est obligé de les faire en dernier, afin de bien les placer. Donner littéralement l’impression que le globe de l’œil est là sous sa paupière.
Les finitions sont réalisées à la patine pour le turban, et fond dur général et ciré.